Après le Delhaize Hornu, c’est dans une quinzaine de succursales Delhaize que le mouvement de grève c’est poursuivi les vendredi 16 et samedi 17 mars.
Après la restructuration annoncée en 2014 et la suppression de 1300 postes, ce sont parfois 20 travailleurs en moins par magasin. Comme l’a expliqué une gréviste sur un piquet : « on te demande de préparer les sandwiches, et à peine tu as commencé, on t’appelle ailleurs et tu dois tout laisser en plan. On devient des bouche-trous permanents. » Prendre une pause – qui depuis la restructuration, n’est plus payée – devient une gageure.
Mais les travailleurs sont inquiets aussi. Il est devenu impossible de tout faire. Parfois, les marchandises attendent derrière, faute de personnel pour les mettre en rayon et les clients ne trouvent pas les articles qu’ils cherchent. Sous prétexte d’un chiffre d’affaire en baisse de 2,6%, la direction refuse même d’embaucher des intérimaires ou des étudiants.
Mais sous ces conditions, le chiffre d’affaire ne peut que baisser et il est impossible de toujours compenser les décisions aberrantes des actionnaires qui ne pensent qu’à s’enrichir. Alors, ça ne peut pas continuer comme ça !