Un recensement des sans-abris a lieu tous les deux ans en Belgique. Les chiffres de 2020 avaient déjà montré une hausse révoltante de 30% du nombre de personnes sans logement par rapport à 2018.
Les chiffres de 2022, attendus en mars, viendront confirmer la hausse de la pauvreté, dont le mal-logement et le sans-abrisme sont les symptômes les plus visibles. Car en diminuant les allocations de chômage, en refusant d’embaucher ou en laissant les prix du logement et de l’énergie monter en flèche, les pouvoirs publics poussent des milliers de travailleurs et travailleuses vers la pauvreté. Et pour certains, cela veut dire se retrouver à la rue.
Les alarmes des centres d’accueils sont pourtant claires : au « Triangle » le nombre d’enfants hébergés a doublé en un an et la maison d’accueil, complète, n’a plus la possibilité d’accueillir celles et ceux qui, face à la hausse des prix des loyers et de l’énergie, se retrouvent sans logement. Ainsi, un couple avec quatre enfants, expulsés de leur logement avant l’hiver, s’est retrouvé sans solution à Charleroi.
Pourtant, des solutions, il y en a ! Réquisitionner les logements vides, interdire les expulsions, mettre un plafond à la hausse des prix du logement. Et engager la construction de logements de qualité et à moindre coût sous la responsabilité de la population. Mais, même dans l’urgence, les pouvoirs publics donnent la priorité aux profits des propriétaires immobiliers…