Depuis des semaines, la mobilisation des bénévoles pour aider les réfugiés ne tarit pas. Au Parc Maximilien à Bruxelles, c’est un village de tentes extrêmement bien organisé qui a vu le jour. Nourriture, tentes, animations pour les enfants, aide juridique et soutien psychologique… même une école pour apprendre les premiers mots de français ou de néerlandais a vu le jour ! Un lieu, où après les périples dangereux, les passeurs infâmes, les voleurs et les matraques des polices des États des pays traversés, les réfugiés peuvent respirer un peu de fraternité.
Oui, ce que le gouvernement, avec tous les moyens à sa disposition, se refuse de faire, les gens l’ont fait, avec rien qu’un peu de bonne volonté !
Au gouvernement, cette capacité de s’organiser ne plaît pas. Et Alexander de Croo qui dit tout haut ce que la plupart de ses pairs pensent plus ou moins ouvertement, appelle le gouvernement bruxellois à évacuer et à ne plus tolérer ce qui pour lui « est à la fois un camping, un marché, presque un festival de musique, (…) », qui fait « honte à pour Bruxelles, capitale de l’Europe ».
Voilà que s’exprime non seulement tout le mépris de ce personnage et de ses semblables pour les réfugiés et les pauvres en général. Mais ce qui l’horripile vraiment c’est de voir les gens s’organiser hors du contrôle du gouvernement et des possédants.
C’est en effet le cauchemar des possédants et de leur serviteurs que les gens, les travailleurs, ne veuillent plus attendre qu’un gouvernement règle les problèmes qu’il ne veut en aucun cas régler : le chômage, la pauvreté, le manque de logements, les écoles laissées sans moyens, mais qu’ils prennent eux-mêmes les décisions, comme ces bénévoles qui ont fait leurs propres assemblées.
Qu’adviendrait-il dans ce cas du bon ordre capitaliste qui ne peut exister que grâce à la résignation des exploitées? De Croo a raison de s’inquiéter…