D-Day : de la 2e guerre mondiale à la 3e ?

A l’occasion du 80ème anniversaire du débarquement, de nombreux chefs d’Etat se sont rendus en Normandie. Parades de chars, reconstitutions de l’assaut des Alliés, parachutistes : au milieu des fanfares et des cérémonies, les chefs d’Etat ont commémoré la fin de la deuxième guerre mondiale… tout en préparant la suivante.

Le président français Macron a parlé de nouvelles livraisons de matériel militaire vers l’Ukraine et d’y envoyer des instructeurs pour « former 4.500 soldats »… donc pour que les généraux occidentaux profitent du conflit avec la Russie pour y tester leur matériel et leurs tactiques.

Un des derniers vétérans du débarquement a aussi pris la parole mais pour dire que « ça n’a pas changé, ils se bagarrent tous », relativisant les grandes phrases sur la « liberté».

Les discours sur le débarquement chantent tous l’arrivée des libérateurs face au nazisme. Oui, l’armée allemande a été battue. Mais qui rappelle les 10.000 soldats américains qui y ont laissé la vie et les nombreux civils tués par les bombes américaines ? Qui rappelle les villes ouvrières bombardées en Normandie et en Allemagne, Dresde et Hambourg ? Le Havre par exemple reçut 10.000 tonnes de bombes en une semaine et fut détruite à 85 %.

Ces « exploits » des armées ont vite été sortis de l’histoire officielle : ces bombardements visaient à terroriser les populations et vider les villes pour empêcher une révolte qui, comme à la fin de la Première Guerre mondiale, aurait pu conduire à des révolutions. 

Ce système capitaliste est à renverser avant qu’il engloutisse l’humanité dans une nouvelle guerre mondiale.