Le 3 décembre, le président sud-coréen Yoon Seok-yeol a imposé la loi martiale, mobilisant des troupes dans la capitale, investissant des bâtiments publics et arrêtant des syndicalistes.
Mais l’initiative de Yoon et de ses partisans n’a pas réussi à rallier le gros des dirigeants de l’armée, laissant son coup apparaître comme une tentative isolée sur laquelle il a dû revenir en arrière. Dès la nuit de la tentative et durant les jours suivants, des manifestations massives ont réclamé sa destitution, réunissant jusqu’à un million de participants selon les organisateurs.
Si le régime de Corée du Sud se présente comme une démocratie depuis les années 1980, les structures de la dictature militaire restent en place. L’armée, sous influence américaine depuis la Guerre de Corée des années 50, continue de garantir les intérêts du pouvoir et des grandes entreprises, quitte à réprimer brutalement toute opposition.
La tentative de Yoon montre que la dictature peut resurgir à tout moment.