Contre les faiseurs de chômeurs !

Le gouvernement fédéral veut limiter le droit aux allocations chômage à deux ans maximum. Plus de 100.000 personnes sont concernées – dont 46.000 en Wallonie, 27.000 à Bruxelles et 27.000 en Flandre – qui pourraient être exclues du jour au lendemain.

Le gouvernement veut faire passer cette attaque comme une nécessité pour lutter contre « l’assistanat ». En réalité, c’est une politique pour accroître les profits du patronat en poussant les chômeurs à accepter du travail avec des salaires toujours plus bas et des conditions toujours plus dures.

Et ce n’est pas un « problème wallon » comme la presse le laisse entendre. Alors qu’il y a 530.000 demandeurs d’emploi, il n’y a que 172.000 emplois proposés par Actiris, le Forem et le VDAB. Et encore, ces emplois sont souvent bidon, en double, et bien sûr en intérim ou à temps partiel. Dans certains secteurs, la rotation des travailleurs est de 70 à 80 % par an ! Ce qui fait qu’il y a autant de propositions d’emplois qui ne peuvent être acceptées longtemps.

Cette réforme ne résoudra aucun problème et exclura des dizaines de milliers de personnes, en majorité des femmes et des jeunes, augmentant la concurrence entre tous les travailleurs pour des boulots dégradés.

Et qui va payer pour ces exclusions ? Les communes et les CPAS, surtout dans les quartiers populaires, sont déjà à bout de souffle. Car les personnes exclues ne vont pas disparaître, elles devront juste survivre avec encore moins.

Pour combattre le chômage, il faut que les travailleurs combattent les faiseurs de chômeurs et les licencieurs ! Il faut imposer le partage du travail existant entre tous les travailleurs.