C’est notre vie ou leurs profits !

La CSC vient de publier un rapport sur les accidents du travail en Belgique. Et les chiffres sont terribles : Un travailleur meurt après un accident du travail presque tous les deux jours ouvrables sur trois. En moyenne, chaque jour, 79 travailleurs restent en incapacité permanente à vie. Chaque année, plus de 11 000 travailleurs sont victimes d’une incapacité de travail permanente.

Les intérimaires courent deux fois plus de risques que les autres, ce qui peut se comprendre car ils sont moins formés et qu’ils subissent plus le chantage du patron aux cadences en espérant décrocher un contrat. De même, les accidents graves se produisent plus souvent dans les petites et moyennes entreprises que dans les grandes.

Le risque d’être victime d’un accident grave est plus élevé aujourd’hui qu’en 1980. Alors que de nombreux accidents ne sont pas déclarés. Le Fonds des accidents du travail estime que, pour chaque accident du travail déclaré, deux accidents ne sont pas déclarés. Et les accidents subis par les travailleurs étrangers avec des employeurs étrangers ne sont même pas enregistrés !

Les assurances, de leur côté, refusent de plus en plus souvent de reconnaître ces accidents. En 2012, 21 000 dossiers ont été refusés. Le nombre d’accidents du travail que les assureurs refusent de reconnaitre a été multiplié par cinq depuis 1980

Et il y a peu de contrôles pour enrayer ce fléau. Les services d’inspection manquent d’effectifs, de sorte que les entreprises belges ne doivent s’attendre à une visite de l’inspection que tous les 21,5 ans.

Les patrons ne pensent qu’à leurs profits, notre santé, notre bien-être, cela ne les intéresse pas. Dans leur course folle au profit, ils augmentent toujours plus la productivité, ce qui revient à pressurer toujours plus les travailleurs. Seules les luttes collectives peuvent imposer de meilleures conditions de travail. Et pour mettre une fin à ce système meurtrier, il faudra que les travailleurs prennent eux-mêmes en main l’économie !