Factures d’énergie en hausse vertigineuse, augmentation des cadences au travail, attaques sur les pensions… La rentrée est difficile pour les travailleurs et ce n’est pas fini !
Le monde politique a annoncé la couleur. En France, Macron parle de la « fin de l’abondance » provoquant les travailleurs pour qui l’abondance n’a jamais existé. En Belgique, De Croo a annoncé que les « cinq à dix prochains hivers seront difficiles ». Aux États-Unis, c’est le directeur de la Fed qui a déclaré que les prochaines mesures économiques allaient faire souffrir les ménages.
Voilà un résumé de leur politique. En pleine crise du capitalisme, ils continueront à tout faire pour sauver les profits des riches actionnaires, au prix des sacrifices pour la majorité de la population. Les difficultés et les souffrances dont ils parlent ne sont pas celles des actionnaires des grands groupes capitalistes, dont les dividendes ont augmenté de 28,7%. Et en plus de semer la misère, les capitalistes et les politiciens à leur service sèment aussi la mort, avec des guerres en Ukraine, au Yémen, au Moyen-Orient et en en préparant d’autres autour de Taïwan. Le système capitaliste montre chaque jour un peu plus son vrai visage, celui du luxe pour les uns, et de la misère et de la guerre pour le plus grand nombre.
Face à l’inquiétude grandissante de la population, dont une partie grandissante est contrainte de se tourner vers les aides alimentaires, les vendeurs d’illusions se multiplient. Jean-Marc Nollet (Ecolo) revendique qu’il faudrait « taxer les surprofits des entreprises énergétiques ». S’il est certain que réduire les profits des actionnaires est absolument nécessaire, ce ne sont certainement pas des partis comme Ecolo qui le feront. Pas plus que ceux qui se succèdent aux gouvernements depuis des décennies comme le PS, sans que la courbe des profits n’aie jamais cessé d’augmenter pendant que le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer. De son côté, Georges-Louis Bouchez (MR) déclare qu’il faut baisser l’impôt. Supprimer l’impôt pour les travailleurs, oui, en augmentant fortement les impôts des banques, des entreprises et des actionnaires. Mais ce n’est certainement pas l’idée de Georges-Louis Bouchez ! En réalité, tous ces politiciens se fichent bien des problèmes des travailleurs. De telles déclarations cherchent seulement à faire oublier la complicité du gouvernement dans le pillage effectué par les grands patrons.
Il n’y a aucune solution à attendre de tous ces partis de gouvernements qui regardent la situation s’aggraver depuis des années sans faire grand-chose de plus que des discours ! Ils sont complices de toutes les attaques contre le travail, les pensions, le chômage, l’école, la santé, etc.
La seule force sociale capable de résister c’est le monde du travail, ouvriers, employés et tous ceux qui n’exploitent personne, dont la colère grandit à force de ne même plus pouvoir vivre décemment avec un salaire. Les travailleuses et les travailleurs, qui sont la majorité de la population, qui font tout tourner dans cette société, sont la seule force, le seul espoir qui peut faire basculer la tendance. Ils sont l’avenir.
Les grèves qui se développent en Grande-Bretagne face à la montée des prix montrent la capacité des travailleurs à immobiliser tout un pays. Cheminots, facteurs, dockers, enseignants, se sont mobilisés pour revendiquer des augmentations de salaire. Mais la partie est loin d’être gagnée. Car les patrons et gouvernements savent que la victoire de quelques-uns encouragerait beaucoup d’autres luttes, et ils freinent pour ne pas céder. C’est pour ça que les travailleurs ont besoin de se rassembler dans des organisations de combat, prêtes à mener les luttes jusqu’au bout pour défendre leurs salaires et leurs emplois.
Vu les mouvements sociaux qui seront nécessaires face à la crise, les travailleurs vont avoir besoin d’apprendre à s’organiser, à se défendre, et il leur faudra pour ça un parti révolutionnaire, dont les seuls intérêts sont ceux des travailleurs en lutte. Les travailleurs ne peuvent pas compter sur les directions syndicales qui proposent de supprimer une obscure loi de 96, comme si c’était une loi qui empêchait les patrons d’augmenter les salaires. Face à la crise, les travailleurs ne doivent pas accepter les sacrifices ! Ils ne pourront compter que sur eux-mêmes pour s’opposer aux attaques des patrons, et pour revendiquer des augmentations de salaire !