HeidelbergCement annonce la fermeture de la carrière CBR d’Harmignies et la suppression de 97 emplois. Parmi les prétextes invoqués par le groupe se trouve « l’absence d’une voie ferrée à proximité ». N’importe qui peut, sur internet, constater que qu’une voie ferrée passe au pied de la cimenterie. Elle est désaffectée depuis 2009, car la direction a préféré l’expédition par camions et obtenu d’ailleurs de coûteux aménagements de la voirie payés par la Région wallonne.
La véritable raison de la fermeture du site est que, après plusieurs années exceptionnelles, le groupe Heidelberg anticipe un recul de la consommation de ciment en raison de la crise. Les profits amassés ont permis à HeidelbergCement de racheter son concurrent Cimescaut et l’usine Espabel à Gand. Le groupe continue par ailleurs de bénéficier d’importantes commandes de la part de la Région wallonne, comme l’écluse de Lanhaye.
Les dividendes des actionnaires sont sous protection des patrons, aidés par les pouvoirs publics. Les travailleurs, eux, ne pourront protéger leurs emplois qu’en imposant l’interdiction des licenciements et le contrôle des comptes des entreprises, pour voir où part l’argent généré par leur travail !