Cause toujours…

Sous prétexte de lutter contre les discriminations en entreprise, le ministre flamand du travail a demandé en 2021 aux fédérations patronales d’enquêter elles-mêmes sur les discriminations… dont elles sont responsables. Pour ces enquêtes, plusieurs millions d’euros ont été dépensés, dont une partie versée aux entreprises. 

Les discriminations dans les entreprises sont innombrables : un tel serait trop vieux pour un poste, un autre n’aurait pas assez d’expérience, la troisième aura un salaire inférieur car elle risque de tomber enceinte… Sans parler des discriminations racistes qui existent dans nombre d’entreprises où les personnes noires ou maghrébines restent souvent à des postes subordonnés. 

Un travailleur européen sur deux affirmait ainsi avoir été victime de discrimination dans les 12 derniers mois dans une enquête de 2022, principalement sur base de l’âge, du genre ou de l’origine.

3 ans plus tard, ces enquêtes auraient fini par être menées… Mais plusieurs fédérations patronales, comme celle de la construction, de l’automobile, du textile ou de l’alimentation annoncent qu’elles refusent de communiquer les résultats, même au ministre qui leur a pourtant juré qu’aucune sanction ou obligation ne serait appliquée.

Malgré ces gesticulations ministérielles, le patronat prend l’argent… et ne bouge pas. Il sait très bien que le ministre à leur service ne fera rien et ne souhaite pas montrer la réalité révoltante des discriminations dans ces entreprises.

Ce refus des patrons est révélateur du rôle de l’État dans la société capitaliste : contrôler et réprimer les pauvres, mais se coucher devant les riches !