Les facteurs de Bpost ont fait grève dans plusieurs dépôts samedi 13 avril pour protester contre l’aggravation de leurs conditions de travail. Depuis que l’entreprise a perdu les subventions pour la distribution des journaux, la direction a annoncé ne pas exclure un « plan social », et des rumeurs courent comme quoi, sans les subventions, les journaux pourraient être distribués par une filiale de Bpost et non par les facteurs.
Tout cela retombe évidemment sur le personnel, dont la charge de travail ne fait qu’augmenter depuis des années, avec des tournées toujours plus longues, et dépassant parfois l’horaire prévu de plusieurs heures, du personnel moins nombreux avec plus d’intérimaires, de plus en plus de changements de poste de dernière minute, du matériel défectueux, ce qui crée une ambiance chaotique.
Avec la perte du contrat presse, la situation va encore s’aggraver. Les syndicats dénoncent les mesures que la direction cherche à imposer avec la fin de la prime de nuit, la « réorganisation » des tournées tous les trois mois, ce qui veut dire des tournées plus longues !
Tout cela alors que Bpost vient de débourser 1,3 milliards d’euros pour acheter une entreprise de logistique afin de « diversifier son activité »… De quoi doubler les salaires des 27.000 travailleurs de Bpost pendant un an, ou en doubler le personnel.
Les travailleurs ont commencé à se mobiliser. Le 13, certains ont bloqué l’imprimerie du groupe de presse Rossel, et ont refusé de distribuer les journaux. Les groupes de presse sont évidemment responsables de la situation en faisant pression pour diminuer les coûts.
Pour renforcer le mouvement, il y aurait des actions à mener par exemple en lien avec les travailleurs d’Audi qui risquent de perdre leur emploi ou de Van Hool qui les ont perdus.