Brèves du bulletin “Chemins de fer” du 12 mai 2025

Mauvais aiguillage

En 2024, entre les recrutements et les départs à la pension, il y avait 89 cheminots de plus à la SNCB qu’un an auparavant. Chez Infrabel, on est à 335 de moins. L’augmentation à la SNCB n’inverse pas la tendance qui va vers une diminution du personnel (-65% en 30 ans) pour toujours plus de voyageurs (+60% en 30 ans).

Et maintenant, ils veulent nous faire travailler plus longtemps tout en diminuant nos pensions.

Ça fait longtemps que les gouvernements successifs ont brûlé tous les signaux rouges. Il serait temps que les travailleurs leur retirent la licence et prennent eux-mêmes les commandes !

Se défendre contre les crapules d’extrême droite

Le 4 mai, à Bruxelles, des hooligans racistes ont semé la violence contre des habitants d’origine maghrébine. Des jeunes de ces quartiers, visés par ces crapules, ont réagi. Des supporters d’Anderlecht se sont joints à eux pour se défendre ensemble.

Face à la violence d’extrême droite, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Aujourd’hui, ce sont les quartiers frappés par le chômage et la précarité qui en font l’expérience les premiers.

Dans le passé, des bandes semblables étaient financées par des patrons pour s’attaquer aux piquets de grèves et aux organisations ouvrières, avec le soutien de la police. Pour se défendre, les travailleurs s’organisaient en milices ouvrières et en groupes d’auto-défense populaires.

Négocier ou se renforcer ?

Le ministre Crucke de la mobilité est ravi : les directions syndicales ont suspendu l’agenda des grèves. « Le dialogue paie » se vante-t-il. Pourtant le ministre des pensions Jambon avoue « la pension à 67 ans à la SNCB, ce n’est pas négociable ».

Tout prouve que négocier avec le rapport de force actuel ne les fera pas reculer. Pour défendre nos intérêts, il faut d’abord chercher à renforcer notre rapport de force ! C’est ça qui doit être à notre agenda !