“Bpost hold up”

Ce livre récent révèle les coulisses de l’État et ses liens avec les capitalistes, en particulier ceux qui contrôlent les médias. En tant qu’actionnaire public, les gouvernements déversent chaque année des centaines de millions de subsides dans cette entreprise, sous le prétexte de “sauver l’emploi”. Mais en réalité, alors qu’il y avait 58 000 emplois en 2003, il y en a aujourd’hui moins de la moitié. Les subventions n’ont donc pas sauvé le moindre emploi, mais ont fait exploser les bénéfices qui dépassent les 100 millions par an. Ces subventions, qui permettent à Bpost ces profits mirobolants, sont aussi une source de revenus importants pour les capitalistes des médias. En Belgique, cinq grands groupes se partagent les plus grands journaux. Ils bénéficient des subventions de Bpost qui réduisent le coût de leurs abonnements papiers, autant d’argent économisé pour renforcer leurs profits, et toujours au détriment des travailleurs. Ce n’est pas un hasard si ces actionnaires figurent parmi les familles les plus riches du pays, comme les Baert (Het belang van Limburg, 361,5 millions €) ou les Hurbain (Groupe Rossel, 169 millions €).