Bouchez comptait sur Julie Taton comme ramasse-voix pour sa liste «Mons en Mieux» aux élections communales d’octobre. Hélas pour eux, la députée fédérale, résidant dans le Brabant wallon, n’a pas réussi à se faire domicilier à Mons dans les délais légaux prévus par la loi électorale. Julie Taton était en effet en vacances lors du passage de l’agent de quartier.
Bouchez trouve cela inadmissible car, dit-il, «une domiciliation ne veut pas dire une assignation à résidence».
Bienvenue ! Chaque mois, la Zone de Police Mons Quévy effectue en moyenne 1.100 visites de domiciliation, qui se concluent souvent par un refus. C’est le résultat d’une politique de contrôle des bénéficiaires des allocations de chômage, d’aides sociales ou d’invalidité.
Chacun sait qu’il est extrêmement difficile de survivre lorsque ces allocations sont diminuées par un statut de cohabitant. Ce statut pousse les plus pauvres à cacher qu’ils sont en couple ou qu’ils vivent avec leurs parents. Et voilà que Bouchez, dont le parti, à côté du PS et des Engagés, a voulu cette loi, a voulu ces contrôles humiliants, est choqué parce que, pour une fois, la loi contrarie ses intérêts.