Jeudi 3 avril, les travailleuses et travailleurs de BNP Paribas ont fait grève, une première depuis vingt ans.
Plus d’un millier d’employés de la banque ont pris part à la grève et des piquets se sont tenus dans de nombreuses villes du pays : Bruxelles, Anvers, Gand, Louvain, Liège et Charleroi. La grève avait pour objectif de s’opposer à la volonté de BNP d’externaliser son service de support à la clientèle, soit plus de 500 emplois.
Peu importe les entreprises concernées : l’externalisation est toujours un moyen utilisé pour augmenter les profits aux dépens des travailleurs, en diminuant les salaires et les conditions de travail.
Les semaines précédant la grève, des assemblées du personnel ont rassemblé bien plus que les personnes concernées par l’externalisation, car de nombreux travailleurs se sentent menacés : « Si nous l’autorisons, quelle est la prochaine étape ? Qui sera le prochain à être externalisé ? ».
Oui : chaque attaque contre un groupe de travailleurs est une attaque contre tous. Cela est non seulement vrai au sein d’une entreprise comme BNP, mais pour l’ensemble du monde du travail.
L’offensive de BNP s’inscrit d’ailleurs au sein d’une attaque généralisée du grand patronat : quel secteur n’a pas été concerné ?
Mais les travailleurs font tout tourner, y compris les banques !
S’ils s’unissent dans une lutte contre ce système capitaliste, ils ont la force de débarrasser une fois pour toutes des actionnaires parasites.