La proposition que « l’État fédéral, les Communautés et les Régions veillent à la protection et au bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles » devrait pouvoir être inscrite dans la Constitution après le vote des parlementaires.
Si des mesures réduisant la douleur des animaux abattus étaient appliquées, ce serait un progrès. Un progrès auquel se sont opposés l’Open VLD et le CD&V, et que les fédérations agricoles craignent, car cela risque d’entraver leurs affaires !
Et pour cause, les ouvrières et ouvriers des abattoirs restent soumis à la loi du profit qui impose des cadences et des conditions de travail déplorables. Mais ça ce n’est pas un problème de Constitution mais de défense ouvrière, de lutte de classe.
Après des milliers d’années d’abattages sans se soucier de la souffrance animale, y compris par les chrétiens, après des années de débats au parlement, un petit pas en avant dans le sens de la moindre souffrance des animaux pourrait être fait… si l’éventuelle constitution entrait réellement en application.
Cela sera bien entendu un point d’appui pour la hargne de tous les islamophobes, de la NV-A et du Vlaams Belang notamment, qui dénoncent l’abattage rituel des animaux de boucherie sans étourdissement préalable, pour diviser la population et stigmatiser les musulmans !
Ce qui serait vraiment un progrès, c’est que tous ceux qui dénoncent l’abattage rituel, surtout au moment de l’Aïd, s’intéressent à « l’abattage rituel » des humains… sur les champs de batailles, de l’Ukraine par exemple, surtout qu’après deux guerres mondiales au siècle dernier l’horizon est gros d’une troisième… Mais ceux-là sont pour la mise à mort des opprimés, sans étourdissement préalable !