Le 30 mars, le Tribunal de Commerce de Mons a accepté la faillite de Belref. En conséquence, le patron, Domenico Leone, laissera le fond des fermetures payer les indemnités légales de licenciement de 55 travailleurs… avec tout le retard que cela implique. Pourtant, le Tribunal accepte que ce même Domenico Leone reprenne l’activé de Belref sous son consortium SGI sa. Sur le fait que cette nouvelle entreprise n’embauchera que 17 travailleurs (au lieu de 74 actuellement) et recourra à des intérimaires selon les besoins de la production, le Tribunal s’est déclaré « incompétent ». Domenico Leone espérait même ne pas payer le salaire de mars, « comme la loi m’y autorise » disait-il. Mais les travailleurs de Belref sont allés manifester jusque devant ses bureaux, à Mons, et devant sa villa-château, à Saint-Ghislain, pendant que les 17 travailleurs repris tenaient le piquet de grève en solidarité avec leurs camarades licenciés. Domenico Leone a fini par céder et payer leur salaire de mars.
Les lois ne sont décidément pas faites pour la protection des travailleurs qui ne peuvent compter que sur leur solidarité collective.