Barbarie du capitalisme

En Italie, des milliers de travailleurs agricoles ont manifesté à Latina, au sud de Rome, samedi 22 et mardi 25 juin pour dénoncer la mort d’un des leurs.

Satnam Singh était un ouvrier agricole indien. Mardi 18 juin, une machine lui a arraché le bras et fracturé les deux jambes. Le patron de l’exploitation s’est bien gardé d’alerter les secours et a fini par charger le blessé – et son bras jeté dans un cageot à légumes – dans sa camionnette pour s’en débarrasser en l’abandonnant devant chez lui. L’intervention des voisins a permis de le transporter d’urgence à l’hôpital, mais trop tard, il s’était vidé de son sang.

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Ce type de tragédies n’est pas isolé dans les champs du sud de l’Italie. Les patrons, qu’ils soient gros ou petits profitent d’un système d’esclavage moderne, le « caporalato », avec lequel ils embauchent les ouvriers les plus désespérés : des travailleurs immigrés ou des femmes seules avec des enfants à charge. Les salaires arrivent difficilement à 4 euros de l’heure, souvent beaucoup moins.

La bourgeoisie exploite le plus violemment les travailleurs les plus précaires. C’est aussi un moyen de faire pression pour que les droits de toute la classe ouvrière reculent. 

Et contre cette offensive-là, les travailleurs, avec ou sans papiers, ne peuvent compter que sur eux-mêmes et sur leur unité.