Plusieurs agressions ont été commises sur des personnes à Mons cet été, que des politiciens exploitent pour leur campagne électorale. Le Bourgmestre Nicolas Martin (PS) interdit à nouveau les rassemblements de plus de 5 personnes devant la gare et la police chasse les dealers qui se déplacent quelques rues plus loin du centre-ville. Bouchez (MR) a bien sûr surenchéri : «Moi bourgmestre, les barakis et les ravachols à Mons, c’est fini». Il promet «un électrochoc sécuritaire» s’il est élu, avec des caméras de surveillance sur l’ensemble du territoire, des contrôles routiers tous les week-ends aux entrées de Mons, l’interdiction de consommation d’alcool en rue, un couvre-feu dans certaines rues à partir de 18 heures, l’interdiction permanente pour certaines personnes de fréquenter certains quartiers, etc.
Cette surenchère politicienne a zéro chance de ramener la sécurité. La criminalité qui exaspère les habitants, parce qu’elle se déroule sous leurs yeux, est le fait de marginaux réduits à voler et dealer pour ne pas crever de faim. Cette criminalité augmente avec les licenciements, comme le nombre de dépressions et de suicides.
Heureusement, de nombreuses personnes ont réagi au mépris social étalé par Georges-Louis Bouchez. Des enseignants, qui connaissent d’expérience les effets de la précarité sur leurs élèves, ont créé un t-shirt «nous sommes des barakis», pour retourner l’insulte.
Pour en finir avec les barakis et les agressions, il faut d’abord en finir avec les capitalistes qui licencient pour protéger leur luxe et leurs privilèges.