Avery Dennison Soignies : Non aux licenciements !

Jeudi 18 juin, la direction d’Avery Dennison a annoncé la suppression de 220 emplois sur les 650 que comptent le site de Soignies, d’ici mai 2021. Ce site produit du papier et du plastique autocollant pour les publicités notamment.

Le vice-président d’Avery Dennison Europe, Frederic Noel, invoque la baisse des ventes dûe à la pandémie de Covid 19 pour justifier ces licenciements nécessaires, selon lui, pour garantir la compétitivité de l’entreprise à long terme.

Suite à l’annonce des licenciements l’usine a été arrêtée par les travailleurs pendant deux jours et des AG ont été organisées. Depuis, les négociations entre la direction et les syndicats ont commencé. Les organisations syndicales n’offrent aucune perspective de lutte. Ainsi, le président de la délégation FGTB a déclaré sur RTL “ « Nous sommes anéantis, nous avions – par rapport à ce qui se passe au niveau mondial, par rapport à cette crise économique due au covid – nous avons le sentiment que nous allons également y passer. Mais pas perdre 220 équivalents temps-plein”.

Les patrons se servent de la pandémie pour accentuer leurs attaques contre le monde du travail. Mais il n’y a aucune raison que nous acceptions sans réagir ! Il n’y a aucune raison qu’un travailleur perde son emploi, alors que c’est la seule chose qu’il a pour vivre ! Ni à Soignies, ni en Belgique, ni en Europe, ni nulle part !

Cela est d’autant plus inacceptable qu’Avery Denisson a de l’argent. Le groupe Avery Dennison emploie plus de 30 000 personnes dans le monde et figure dans le classement Forbes des 500 entreprises les plus riches avec un chiffre d’affaire de 7 milliards cette année et un bénéfice déclaré de plus de 300 millions. Rien que le site de Soignies a fait un bénéfice officiel de 7,5 millions en 2018, et plus de 52 millions en 2017. Il a bien là de quoi maintenir le salaire de tous, même si les ventes baissent !

Si les travailleurs ne se défendent pas pour préserver leurs conditions d’existence, des millions de nouvelles familles sombreront dans la précarité et la misère. Les travailleurs n’ont ni capitaux ni cours boursiers à préserver. Ils n’ont que leur emploi et leur salaire. C’est pourquoi il faut refuser tous les licenciements.

Si l’activité baisse, il faut répartir le travail entre tous les salariés, qu’ils soient en CDI, en CDD, intérimaires ou de la sous-traitance. Si l’activité est réduite, les cadences doivent baisser et le temps de travail doit être réduit, et les salaires maintenus intégralement en prenant sur les profits.

Seules des luttes déterminées de la classe ouvrière pourront imposer cela. Mais c’est la seule voie possible.