Mercredi 15 mars, la direction de l’usine Avery Dennison (ex MacTac) à Soignies a annoncé son intention de supprimer 245 emplois sur les 556 que compte l’usine. Il y a trois ans, 220 personnes avaient déjà été licenciées.
Avery Dennison est une multinationale spécialisée dans la production d’adhésif et d’emballages qui emploie 36 000 personnes dans le monde. Elle est classée dans le top 500 des plus grandes entreprises du magazine Forbes et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars en 2022. Elle a fait plus de 2 milliards d’euros de bénéfices sur les trois dernières années !
Elle a donc les moyens de payer les salaires !
Mais comme le déclare la direction : « Ces ajustements sont nécessaires pour assurer notre compétitivité à long terme et nous permettre de continuer à offrir un excellent portefeuille à nos clients ». Les licenciements servent à garantir les profits des actionnaires.
Avery Dennison déclare aussi vouloir « spécialiser davantage ses sites de fabrication européens » et justifie ainsi les licenciements par le transfert de certaines activités réalisées à Soignies vers d’autres sites en Belgique, en France, au Luxembourg et au Royaume-Uni afin « d’améliorer la productivité et la flexibilité de la fabrication ». Ce qui signifie une charge de travail accrue pour ceux qui restent avec des horaires et/ou des contrats au rabais pour garantir les profits !
Délocaliser la production d’un site à l’autre et licencier c’est déjà ce qu’avait fait le groupe en 2018 lorsqu’il avait fermé l’usine allemande de Schwelmer de 400 personnes et embauché 250 personnes à Soignies où la production avait été transférée.
Face à ces patrons rapaces qui délocalisent et licencient selon leur bon vouloir pour garantir et augmenter leurs profits, les 36 000 travailleurs d’Avery Dennison sont une force. Car ce sont eux qui produisent toutes les richesses du groupe !