Austérité quand même

Fin de la gratuité pour la location des salles, hausse des paiements forfaitaires pour le parking urbain, baisse de 15 à 20 % des subsides aux club sportifs et culturels, augmentation des taxes sur les habitations : des mesures d’économies, il y en aura aussi à la charge des habitants de Charleroi !

Et ce n’est qu’un avant-goût, car l’exclusion des chômeurs poussés vers le CPAS entraînera une augmentation de la pauvreté et des dépenses de la ville.

Les promesses électorales terminent toujours à la corbeille sous la pression des banques, et sous le coût des subventions aux grosses entreprises.

Austérité à La Louvière…

La ville de La Louvière comptait sur une aide financière du gouvernement wallon de 16 millions en 2025. Elle n’en recevra que 2,7.

Plus grave encore, à partir de 2026, non seulement la ville ne recevra rien, mais elle devra économiser 10 millions d’euros par an !

Où trouver encore à économiser ? Sur les emplois communaux ? Mais un départ sur deux n’est déjà pas remplacé. A La Louvière, il n’y a plus que 7,7 agents communaux pour 1.000 habitants, contre le double en moyenne dans les autres villes de la même taille.

Économiser sur les investissements communaux ? Ceux-ci sont déjà tombés de 148 millions d’euros en 2024 à 40 millions cette année. Alors que le manque de logements sociaux et de crèches est criant et que les écoles sont vétustes.

En augmentant les impôts communaux ? La majorité PS-MR promet (peut-on la croire ?) de ne pas augmenter les impôts sur les personnes physiques ou le précompte immobilier. Mais de nouvelles taxes ne sont pas exclues …

…et austérité à Mons

Selon les estimations de l’ONEM, la limitation de l’indemnisation du chômage à deux années maximum provoquerait l’exclusion de 1.505 chômeurs à La Louvière et 1.828 à Mons. Les exclusions dans toutes les communes populaires auraient les mêmes proportions.

La FGTB a calculé que si tous les chômeurs exclus à Mons demandaient le secours du Revenu d’Intégration Sociale, cela entraînerait une augmentation du budget des RIS de 15 millions par an. Or la Ville est déjà sous tutelle budgétaire du Gouvernement wallon qui lui interdit d’augmenter ses dépenses.

Le gouvernement fédéral de De Wever-Bouchez fait dépendre le financement des dépenses des RIS du nombre de personnes remises au travail par le CPAS. Comment ? Chaque assistant social gère 90 dossiers en moyen­ne. Comment aider un deman­deur du RIS à trouver un travail à Mons alors que les entreprises et les commerces suppriment des emplois ?

Que la Ville diminue son personnel en ne remplaçant qu’un départ à la retraite sur deux ? Les ministres s’en moquent. La misère (des autres) ne leur fait pas peur.