Après la province de Namur, il y a un an, la Province du Hainaut a annoncé toute une série de mesures d’austérité à hauteur de 200 millions d’euros sur 6 ans pour financer les zones de secours.
Dans les années à venir ce sont plus de 500 emplois qui seraient détruits à la Province à cause du non-remplacement des agents partant à la retraite. Mais en réalité, la destruction d’emplois utiles serait encore plus grande puisque toute une série d’associations sportives, culturelles et sociales verraient leur financement raboté de 18%. Tout cela dans une région où le chômage des jeunes atteint, selon les chiffres officiels, 29% et où le taux de chômage global est nettement supérieur à la moyenne régionale.
Les travailleurs qui restent sont conscients que ce sera une charge de travail supplémentaire et que cela signifiera la déglingue des services, d’autant plus que toute une série d’activités seraient arrêtées, transférées ou sous-traitées, en tout cas si d’autres organismes veulent bien s’en charger, ce qui n’est pas du tout sûr.
Le financement des zones de secours est nécessaire mais les différents pouvoirs, fédéral, régional, provincial et communal ne veulent pas l’assumer et se refilent la responsabilité. Un comble quand on voit comment ils distribuent l’argent avec largesse aux entreprises.