Audi : une attaque majeure de la direction 

Audi a mis fin aux contrats intérimaires. En pleine période de chômage économique, ces 371 travailleurs, certains à l’usine depuis plus de 2 ans, ont appris la nouvelle par l’application de l’entreprise et par un simple mail. La direction avait sans doute peur de leur réaction ! Comment retrouver un travail et un salaire correct, dans cette situation de crise qui s’aggrave de jour en jour ?

Ceux en CDI retrouveront l’usine le 8 avril avec une nouvelle répartition du travail qui sera plus dure, car les intérimaires assumaient les postes les plus pénibles. Les travailleurs de 40 ou 50 ans vont-ils devoir retourner à la chaîne ? Et tout le monde sent que la direction va tenter de charger encore plus les postes.

Après des mois de rumeurs, pendant lesquels les syndicats n’ont rien proposé d’autre que d’attendre le résultat des négociations… la direction est passée en force, montrant à tout le monde sa manière à elle de négocier !

Cette attaque contre les intérimaires montre quel sort nous attend tous : crever au travail si la production continue ou finir au chômage si les actionnaires d’Audi décidaient de fermer l’entreprise.

A moins de se défendre avec détermination !

Aujourd’hui, beaucoup sont pessimistes sur la capacité à se défendre et faire reculer Audi. Mais déjà, tout le monde ne se résigne pas ! La résistance se prépare par ci par là. S’ils ont besoin d’hommes au montage, ils n’avaient qu’à pas renvoyer les intérimaires !

Et beaucoup ont entendu l’annonce du résultat du groupe Volkswagen, dont Audi fait partie, pour 2023 : le bénéfice net est de 17,9 milliards d’euros, c’est un nouveau record ! Les dividendes versés aux actionnaires, déjà en hausse de 80% entre 2020 et 2022, seront une nouvelle fois augmentés.

Alors non, rien de tout cela n’est acceptable ! Et l’argent existe pour d’autres solutions.

Prendre sur les profits accumulés pour maintenir les emplois, intérimaires compris, maintenir les salaires et partager le travail existant.

Ou si les actionnaires décident de fermer, imposer que les salaires soient intégralement versés à tous, jusqu’au moment de retrouver un emploi correctement payé.

Nous sommes encore plus de 2.000 dans l’entreprise, on a les moyens de faire pression sur Audi, et aussi sur toutes les entreprises de la région si on le décide, sur les partis politiques à quelques mois des élections et sur le prochain gouvernement.

Si nous le décidons, nous pouvons devenir une force.

Cela paraît utopique ? Ce qui est utopique c’est d’espérer que tout finira par s’arranger sans avoir à s’organiser, à engager une lutte déterminée, pour défendre nos intérêts.