Audi : les patrons ne font pas de cadeau

Chez les firmes sous-traitantes d’Audi, la première semaine de 2025 était marquée par les réunions avec les directions des différentes entreprises présentes sur le site. Alors que les directions des sous-traitants avaient toujours refusé de parler de chiffres en novembre et décembre, ils annoncent maintenant des montants qui sont autant de gifles aux ouvriers : une prime unique de 1.500 euros chez Imperial (DP World) appelée cyniquement « prime d’adieu », 300 euros par année d’ancienneté chez Rhenus… !

Le moment est choisi. Après quatre mois d’occupation devant l’usine et neuf semaines de grève chez Imperial (DP World), beaucoup de travailleurs ont juste envie de pouvoir tourner la page.

Les sous-traitants espéraient que les travailleurs d’Audi les rejoignent dans la lutte. Cela ne s’est pas fait.

Les organisations syndicales d’Audi y étaient opposées dès le départ et ont tout fait pour maintenir les travailleurs d’Audi dans l’attente des résultats des négociations, sans mobilisation, et isoler les travailleurs sous-traitants mobilisés.

Le mouvement, sans perspective pour gagner de nouvelles troupes à la lutte, était condamné à s’essouffler sous les pressions et divisions qui n’ont pas manqué de s’exercer.

Les travailleurs d’Audi, eux, n’ont toujours aucune nouvelle quant aux montants du « plan social » de la direction, qui se moque des négociations avec les syndicats, et a annoncé vouloir soumettre ses propositions directement aux travailleurs. Les chiffres non-officiels qui circulent dans les groupes whatsapp ne dépassent pas les indemnités de la restructuration de 2006-2007, alors que le groupe réalise neuf fois plus de bénéfices aujourd’hui !

La fermeture d’Audi doit servir d’avertissement. Les licenciements vont se multiplier. Il faut préparer la lutte large et déterminée qui sera nécessaire pour faire reculer les licencieurs. Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise des capitalistes !