A Namur, des fouilles archéologiques ont été interrompues par l’arrivée du Covid-19 et l’arrêt des activités non essentielles, impossibles en télétravail. Les archéologues ont dû abandonner les fouilles sur le terrain et passer aux travaux sur ordinateurs.
Sur le lieu du futur bâtiment du Parlement wallon, les archéologues découvraient tout un passé de la ville remontant jusqu’à l’époque romaine et peut-être même plus ancienne.
Les fouilles étaient prévues jusqu’au 11 avril… mais le virus est arrivé. Refusant de donner un délai supplémentaire d’un mois aux archéologues, la Ministre de la fonction publique et du patrimoine, Valérie De Bue, comme le président du parlement Wallon, Jean-Claude Marcourt, envisageaient d’envoyer les pelleteuses écraser les fouilles ! L’une CDH et l’autre PS étaient d’accord… mais pas les archéologues sur le terrain.
La mobilisation d’une dizaine d’archéologues, soutenue par une pétition signée par plus de 6000 personnes et une Carte blanche signée par plus de 300 personnalités du monde académique de plusieurs pays, ont fait reculer ministre et président du parlement.
Les archéologues auront jusqu’au 29 mai pour continuer les fouilles. C’est une première victoire.
Mais c’est toute l’archéologie, et tout le secteur culturel, qui sont dans le viseur des gouvernements, wallon, flamand et fédéral. Ils veulent faire des économies sur ce secteurs, en supprimant de nombreux emplois, pour dégager des fonds mis à la disposition des entreprises, y compris les plus grosses, qui font pourtant des millions et des milliards de bénéfice.
C’est inacceptable.
Adresse de la pétition : https://www.change.org/p/valérie-de-bue-les-parlementaires-…
Adresse de la Carte blanche : https://plus.lesoir.be/…/carte-blanche-pour-empecher-la-des…