Avec l’aggravation de la crise provoquée par la guerre, les patrons anticipent de nouveaux problèmes d’approvisionnement.
Dans ce contexte, ils comptent bien maximiser leurs profits en continuant d’imposer aux travailleurs des périodes de production à plein régime suivies de périodes de chômage.
Mais leur droit d’utiliser le « chômage corona » à la place du chômage économique « normal » doit disparaître à la fin du mois de mars, ce qui signifie pour eux la perte de cette facilité d’imposer le chômage sans avoir à épuiser les jours de repos et de récupération des travailleurs.
Alors ils profitent du prétexte de la guerre pour réclamer au gouvernement le prolongement du « chômage corona » en « chômage Ukraine ».
Les travailleurs n’y ont pas intérêt ! D’abord, le chômage corona, c’est les contributions qui explosent à la fin de l’année, le gouvernement reprenant d’une main ce qu’il avait fait mine de donner.
Ensuite c’est les patrons qui l’utilisent pour mettre au chômage des malades et ainsi économiser sur le salaire garanti, ce qui signifie pour les malades une baisse de revenu de 30 à 50% !
Finalement, faciliter la politique patronale d’alternance entre les cadences folles et les jours de chômage n’a aucun sens pour les travailleurs !
S’il y a des pénuries de pièces et qu’il faut produire moins, ce qui serait beaucoup plus logique ce serait de réduire les cadences et la durée de la journée de travail, sans perte de salaire, en prenant sur les profits !
Mais cette logique-là est à l’opposé de celle du patronat et du gouvernement. Il n’y a que par des luttes que les travailleurs pourront l’imposer !