Le 28 juin, le Conseil Communal de La Louvière était appelé à voter une procédure de marché public pour la construction d’un « éco-quartier » à l’emplacement de l’ancienne usine Boch.
Sur papier, tout est beau : logements neufs, espaces verts, commerces… Mais comment payer le coût d’un projet évalué à plusieurs dizaines de millions d’euros, alors que la dette de la Ville atteint déjà 90 millions ?
Le projet de centre commercial « La Strada », prévu au même endroit, s’est soldé par un fiasco suite aux exigences du groupe Wilhelm & Co, qui réclamait toujours plus d’argent public pour rentabiliser son investissement. 14 ans après, la Ville est toujours en procès avec ce promoteur immobilier qui lui réclame 86 millions de dommages et intérêts.
C’est un fait que beaucoup de quartiers de La Louvière sont composés de maisons peu confortables et mal isolées, que les chaussées sont dégradées, les rues étroites, polluées, encombrées de trafic. Oui, les villes au 21e siècle devraient être plus agréables et commodes pour les habitants de tous les âges.
Mais ces besoins collectifs sont pris en otage par des groupes capitalistes qui ne se préoccupent que des profits qu’ils en attendent. Ils peuvent privatiser l’espace public, racketter les petits commerçants à qui ils louent les espaces commerciaux ou laisser tomber le projet à l’état de friche en plein centre-ville, au gré de leurs intérêts.