Le Président du PS, Elio Di Rupo, se dit opposé à la poursuite de la privatisation de Proximus (ex-Belgacom) et Bpost où l’Etat tient encore 51% des actions, car « c’est soumettre ces entreprises publiques à la recherche du profit à tout prix. Je suis aussi inquiet pour l’emploi dans ces entreprises, la qualité des services et leur accessibilité à tous ».
Comme par exemple les dizaines de milliers d’emplois supprimés dans ces entreprises, les contrats de facteurs low-cost à 9 € de l’heure pour 3 heures par jour, les bureaux de poste vendus et fermés dans tout le pays pour enrichir l’actionnaire privé CVC Partners d’un milliard d’euros, ou encore les rémunérations annuelles de Johnnys Thijs, patron de BPost, de Didier Bellens, celui de Belgacom, de plusieurs millions d’euros ?
Tout cela existe déjà. Mais qu’à cela ne tienne ! L’ « inquiétude » de l’ex-premier ministre va de pair avec un sérieux accès d’amnésie : le ministre des communications qui a privatisé Belgacom en 1995 et La Poste en 1999 s’appelait Elio Di Rupo…