La lutte des conducteurs de train s’est poursuivie en Allemagne, avec un sixième mouvement de grève depuis septembre.
A côté d’une revendication salariale et d’une diminution du temps de travail, une des raisons de la grève est aussi de protester contre une nouvelle loi que prépare le gouvernement. Celle-ci a pour but d’octroyer au seul syndicat majoritaire dans une entreprise le droit de négocier les accords salariaux pour toutes les catégories de personnel, et aussi le droit d’appeler éventuellement à la grève dans ce cadre.
Cela permettrait notamment au patronat, en particulier dans des secteurs où il essaie déjà d’empêcher toute représentation syndicale (comme Aldi, Lidl, Amazon, etc.), de créer des syndicats jaunes majoritaires qui pourraient avaliser tous les reculs, encore plus facilement que le DGB, la principale centrale syndicale.
Cela n’a pas empêché Reiner Hoffman, le président du DGB, de s’intégrer dans le rang des calomniateurs des grévistes et de se dire « horrifié »… de la grève, pas de la loi anti-grève.
Les agents de conduite, même dans les limites fixées par leur syndicat catégoriel, ont raison de se battre contre cette nouvelle limitation du droit de grève. Car ce faisant, ils défendent aussi les droits de tous les travailleurs.