L’armée algérienne, après avoir senti le sol trembler sous ses pieds avec le Hirak, cherche à maintenir son emprise sur le pays. Les généraux au pouvoir craignent que le mécontentement de la population, qui subit une aggravation économique rapide, finisse par déboucher sur de nouvelles révoltes.
Le chef d’État-major de l’armée et véritable homme fort du régime, Saïd Chengriha, connu pour sa brutalité, multiplie les déclarations provocantes envers le Maroc, finance des sites web pour diaboliser le pays voisin. Et finalement le pouvoir algérien a fermé la frontière avec le Maroc, coupant le contact entre des familles et pénalisant le commerce.
De son côté, le pouvoir marocain de Mohammed VI multiplie les actions et déclarations pour affirmer sa domination sur le Sahara occidental, contre le mouvement indépendantiste du Front Polisario, en n’ayant jamais tenu la promesse de référendum d’autodétermination.
Sont en jeu les richesses des côtes poissonneuses et des mines de phosphate de la région, qui permettent de se partager de juteux profits avec les entreprises capitalistes belges et françaises qui les exploitent.
Comme toujours, lorsqu’ils se sentent menacés, les dirigeants nationalistes n’hésitent pas à tenter de rassembler la population derrière eux, en désignant le voisin comme ennemi. Et s’ils mènent cette politique jusqu’au bout, cela peut mener à de sanglantes guerres fratricides…
C’est pourquoi les travailleurs conscients doivent s’opposer aux nationalismes et affirmer les intérêts communs des populations de tous les pays, contre les militaires et contre les capitalistes qui les maintiennent au pouvoir !