Deux cadres d’Air France ont perdu leur chemise suite à une assemblée où les travailleurs venaient d’apprendre la suppression de 2 900 emplois dans l’entreprise.
Dès le lendemain, un flot de calomnies et d’insultes a déferlé des médias français, traitant les travailleurs de voyous et de violents. Deux jours après, plusieurs militants syndicaux ont été arrêtés au petit matin, comme des terroristes.
Oui, quand les capitalistes perdent une chemise, ils peuvent faire appel aux médias, aux juges et à la police. Les travailleurs qui se défendent contre le vol de leur salaire qui est leur seul moyen d’existence, ne peuvent guère faire appel ni à la loi, ni aux juges, car ils sont traités comme des criminels. Par contre les travailleurs ont le nombre et c’est eux qui font tout tourner dans la société : c’est là leur force.
Aujourd’hui, ils sèment la misère. Quand demain, explosera la colère de l’ensemble des travailleurs, ils perdront d’abord leur arrogance, et quand les luttes deviendront plus conscientes, ils perdront de l’argent et puis leur pouvoir !