Avant la guerre en Ukraine, les silos à grain étaient pleins et le grain qui se vendait était celui de la récolte 2021, mais leurs cours avaient déjà augmenté. Le déclenchement de la guerre a été l’opportunité pour les grands courtiers en grain de faire grimper les prix en flèche, car l’Ukraine et la Russie sont un grenier à blé pour le monde entier.
Cette spéculation criminelle a poussé des millions d’êtres humains en Afrique et au Moyen-Orient vers la faim. Fin juillet, la Russie et l’Ukraine ont signé un accord sous le patronage de la Turquie et de l’ONU, ce qui a permis la reprise des exportations et a aussitôt fait baisser le prix des céréales sur les marchés mondiaux. Mais pour combien de temps ?
Et à quel prix sera vendue la nouvelle récolte ? Les populations qui en ont besoin pourront-elles acheter ces aliments ? Rien n’est moins sûr dans ce système où la vie des populations ne compte pas en regard des profits d’une minorité.