La société belgo-brésilienne AB Inbev déclarait vendredi 22 avril se retirer du marché russe en désinvestissant 1,1 milliards de dollars de la joint-venture « AB Inbev-Efes ».
Après Heineken, Budweiser, etc…, AB Inbev s’ajoute à la longue liste des sociétés occidentales qui essaient de redorer leur image en refusant désormais toute collaboration avec le régime russe.
Selon le bureau d’analyse Bloomberg Intelligence, cela ne ferait chuter son actif total que de… 0,5%, ce qui n’est pas cher payé pour se racheter une virginité.
On peut trouver hypocrite qu’AB Inbev ne s’aperçoive du côté brutal du régime russe que maintenant. On peut aussi se demander pourquoi AB Inbev n’a pas envisagé de faire de même avec ses usines aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, etc … lors de l’invasion de l’Irak en 2003 ?
AB Inbev se moque bien du sort des travailleurs en Russie, autant que des travailleurs de Stella Artois à Jupille il y a trois ans, qui n’hésitaient pas à recourir à la grève pour défendre leurs conditions de travail. En 2019, le conseil d’administration délocalisait une partie de sa production, à la recherche d’une main-d’œuvre plus docile.