Les dirigeants syndicaux affirment que la solution passe par une « modification de la loi de 1996 » qui permet au gouvernement de fixer légalement un maximum aux augmentations salariales, souvent moins de 1%.
Une pétition, signée par 87 500 personnes, permettra aux dirigeants syndicaux d’être reçus à ce sujet par le parlement fin juin. Ils menacent « d’un été indien s’ils ne sont pas entendus ». C’est-à-dire ? Aucune suite à la manifestation n’a été annoncée..
En même temps, les dirigeants syndicaux adressent aux patrons et au gouvernement le message qu’il n’y a pas besoin de loi pour modérer les augmentations de salaires, et qu’ils sont des gens raisonnables qui ne mettront pas les entreprises en difficulté . Les dirigeants syndicaux sont prêts à se contenter de négociations sectorielles ou par entreprises seulement là où les patrons eux-mêmes reconnaissent faire des bénéfices importants. Le secteur de la chimie ou des banques fait des bénéfices historiques ? Mais les travailleurs sous-traitants, qui assurent l’entretien et le nettoyage des installations, n’auraient pas droit à des augmentations parce qu’ils travaillent sous une autre commission paritaire ? Ils contribuent pourtant eux aussi aux bénéfices de l’entreprise ! Et l’enseignante qui forme les futurs travailleurs ? Et l’aide-soignante, l’infirmière qui les soignent ? Discriminer les travailleurs selon le poste occupé, le contrat, la fonction cela n’a pas de sens, tous les travailleurs participent à la réalisation des profits ! Pour être forts, les travailleurs ont besoin de s’unir au-delà des différences. C’est pour cela qu’il faut des mots d’ordre qui intéressent tous les travailleurs : tous les salaires, les pensions et les allocations doivent être augmentés et être alignés sur les augmentations des prix !