A Gaza, la barbarie engendrée par les États impérialistes 

Après les atrocités commises par le Hamas, Israël fait régner la terreur sur Gaza, au vu et au su du monde entier et même avec la bénédiction des puissances impérialistes, USA, Angleterre, Allemagne, France… et même de la Belgique.

Privés d’électricité, de nourriture et d’eau, plus d’un million de Palestiniens ont été sommés de fuir la ville vers le sud de Gaza sous un tapis de bombes qui a déjà fait plus de 4 000 morts dont des centaines d’enfants et des milliers de blessés. Pour aller où et vivre comment ? Personne ne le sait. La bande de Gaza était une prison à ciel ouvert, elle est en train de devenir un cimetière. Le peu d’aide humanitaire qui n’est pas bloquée à la frontière ne suffira pas à soulager les souffrances. Quant à la Cisjordanie, pendant que le monde entier a les yeux rivés sur Gaza, les colons israéliens en profitent pour accélérer l’accaparement de terres et en chasser les Palestiniens.

Les peuples palestinien et israélien vont payer cette barbarie durant de longues années. C’est une tragédie dans laquelle les puissances impérialistes les ont plongés.

La guerre entre Israël et la Palestine n’est pas née de haines ancestrales, ni d’un conflit religieux. Derrière elle, comme derrière la guerre en Ukraine, il y a les intérêts, les rivalités et les manœuvres des grandes puissances.

Pour comprendre ce drame, il faut remonter à la Première Guerre mondiale, quand la France et la Grande-Bretagne se partageaient le Proche-Orient, alors partie de l’Empire turc.

En 1917, la Grande-Bretagne promettait aux organisations sionistes la création d’un foyer national juif en Palestine. Parallèlement, elle s’engageait auprès des Arabes pour créer, après-guerre, un vaste royaume arabe incluant la Palestine. La Palestine devenait ainsi une terre deux fois promise ! Et ce n’était pas pour faire vivre les deux peuples en bonne entente, c’était pour les utiliser, l’un contre l’autre, comme les puissances européennes le firent dans de nombreuses colonies.

En 1948, les États-Unis, désormais maîtres du monde, reconnaissaient la création d’Israël contre la volonté des États arabes voisins. Les Palestiniens étaient chassés en masse, transformés en réfugiés à vie dans des camps surpeuplés ou en citoyens de seconde zone en Israël.

Les dirigeants des États-Unis comprirent tout l’intérêt qu’ils pouvaient retirer de l’existence d’un État en butte à l’hostilité dans cette région riche en pétrole, mais aussi traversée par de profondes inégalités et une grande misère. Ils firent donc d’Israël leur allié et premier défenseur dans la région.

Les puissances impérialistes n’agirent ni par humanité ni en reconnaissance du génocide des juifs par les nazis, comme elles le prétendent aujourd’hui. Elles le firent par amour du pétrole et des profits du commerce mondial.

Depuis lors, les puissances impérialistes ont systématiquement couvert la politique d’oppression, de spoliation et de terreur de l’État d’Israël contre le peuple palestinien. Elles continuent aujourd’hui en soutenant la vengeance sanglante de l’armée israélienne sur les civils de Gaza.

Au Moyen-Orient, en Ukraine, en Asie, les gouvernants des grandes puissances mettent de l’huile sur le feu. Ils nous entraînent dans une évolution guerrière catastrophique.

Face au risque d’extension de la guerre, plusieurs États, dont la Belgique, appellent leurs ressortissants à quitter le Liban, au sud duquel des tirs transfrontaliers sont échangés quotidiennement avec Israël. Le département de la défense américain a annoncé avoir abattu des missiles et des drones en provenance du Yémen et visant Israël. Le président américain Biden réclame que soit voté un nouveau budget de plus de 100 milliards de dollars pour soutenir les guerres en Ukraine et en Israël, autant de moyens pour alimenter ces foyers de violences.

Les travailleurs de Belgique, de Palestine, d’Israël, du monde arabe comme d’Afrique, sont entraînés par leurs dirigeants respectifs dans une impasse économique, sociale et guerrière.

Du fait des migrations et de l’interdépendance économique créée par le capitalisme, jamais les peuples du monde n’ont été aussi intimement liés. Mais la politique de la classe capitaliste, qui consiste à diviser pour régner, creuse des fossés de haine et de sang entre peuples, voire entre travailleurs d’un même pays.

L’assassinat d’un professeur en France, et de deux suédois à Bruxelles, sont de terribles contrecoups de cette politique de division. Et là encore, de nombreux responsables politiques s’empressent d’épouser les postures d’extrême droite, de stigmatiser les musulmans et les travailleurs immigrés.

Cette politique nous conduit à la catastrophe. L’appel de Karl Marx, « Prolétaires de tous les pays unissons-nous ! », doit être relayé par tous les travailleurs conscients.

Unissons-nous pour renverser la grande bourgeoisie et prendre la société en main à l’échelle de la planète. C’est le seul moyen de parvenir à une société réellement humaine, débarrassée de l’exploitation, de la misère, de la guerre et de ses atrocités.