8 mai 1945 : le capitalisme n’a pas été renversé

Les commémorations du 8 mai 1945 célèbrent « la fin de la guerre » et la « victoire des démocraties sur l’Allemagne nazie ». Mais la guerre n’a pas cessé ce jour-là. Elle s’est déplacée au gré des révoltes et des affrontements entre les grandes puissances. 

En Algérie, en Indochine, en Corée, les armées des pays impérialistes ont continué à tuer des millions de personnes. Les juifs, rescapés des camps d’extermination, ont été poussés par les gouvernements occidentaux à émigrer en Palestine, exproprier les terres palestiniennes et construire l’État d’Israël, au prix d’une guerre qui dure depuis 75 ans. 

Et aujourd’hui, les anciens Alliés de 1945, USA, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine… se préparent activement à s’affronter dans ce qui serait une nouvelle conflagration mondiale. 

Il n’y a qu’une seule libération, qu’une seule paix possible : celle de la révolution de tous les peuples pour mettre fin au système capitaliste et instaurer une société dirigée par les travailleurs du monde entier.

8 mai 1945, Sétif, Algérie

La police française tire sur des manifestants algériens fêtant la fin de la guerre et réclamant l’indépendance de l’Algérie. Des émeutes éclatent, des centaines d’Européens sont tués. 

Le général De Gaulle obtient l’aide des USA. Les bombardiers français détruisent 44 villages. 45.000 morts en deux semaines. C’est la première étape de la guerre d’indépendance de l’Algérie qui, de 1954 à 1962, fera 1,5 millions de victimes dans la population algérienne.

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Monument de commémoration des massacres du 8 mai en Algérie