Lors du 1er mai, journée de lutte internationale des travailleuses et des travailleurs, tous les partis politiques ont pris la parole pour présenter leur programme et critiquer les partis adverses. Avec pour objectif de rassembler leurs troupes et de tenter de gagner à eux le vote populaire.
Le PS a mis en avant la nécessité d’augmenter les salaires ou de « renforcer les services publics » mais il n’a bien sûr pas mentionné les 150 millions d’euros de coupe dans les services publics décidés pour le budget 2024 par le gouvernement bruxellois, dont le PS et Écolo faisaient partie…
Les libéraux, eux, prétendent être du côté des travailleurs en attaquant les chômeurs. Mais cette opposition ne tient pas. Il n’y a pas d’un côté ceux qui chôment et de l’autre ceux qui bossent. Tous les ouvriers qui ont subi le chômage temporaire ou le chômage tout court le savent bien.
Quant à la N-VA, le parti a d’ores et déjà annoncé son entière soumission au grand patronat en reprenant exactement son programme. Outre des coupes dans la sécurité sociale, la N-VA reprend la proposition de Timmermans, représentant le grand patronat en Belgique, en proposant de s’attaquer à l’indexation. Mais pour ne pas perdre son électorat des classes populaires, la N-VA propose la fin de l’indexation… pour les allocations. Jouant aussi de la fausse opposition entre travailleur et bénéficiaire d’allocations.
Tout ce show électoral est insupportable, car ce sont encore les mêmes promesses et les mêmes mensonges.
Quant au PTB, il propose de taxer les riches. Mais comment ? Lors de son discours, Raoul Hedebouw a mis, entre autres, en avant la taxe sur les ventes d’actions : « Nous sommes allés voir comment ça se passe au Canada, où des impôts équitables existent sur ces ventes d’actions », expliquant que cela permettrait de rapporter deux milliards d’euros par an. Prendre exemple sur le Canada qui est un exemple de capitalisme dur ?!
D’autant qu’aujourd’hui, les capitalistes trouvent déjà mille moyens d’éviter l’impôt !
Il faudra prendre l’argent aux riches, oui. Pour ça, il faut se préparer à des luttes. Le 1er mai, c’est l’occasion de préparer les luttes futures.
Et préparer les luttes, cela commence par ne pas se faire d’illusion sur la capacité de tel ou de tel gouvernement à inverser le rapport de force entre le grand patronat et la majorité des travailleuses et des travailleurs.