Un système inhumain à renverser

GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé plus de 900 suppressions d’emplois en Belgique soit 10% de son effectif dans le pays! GSK est un des mastodontes de la pharmacie, avec près de 100 000 employés dans le monde.

Loin d’être en difficulté, ce trust est en plein essor, ses ventes ont augmenté de 10 % en 2019 et son bénéfice net de 30 %. Avec plus de 6,6 milliards d’euros de bénéfice en 2019 – équivalant à 155 000 salaires annuels d’employés – les actionnaires de ce trust auraient largement de quoi payer les salaires du personnel qu’ils veulent virer. Et bien non ! C’est encore aux travailleurs qu’ils demandent de faire des sacrifices. Cette fois, ce serait à cause des réorganisations envisagées, d’autre fois c’est à cause de la faiblesse des ventes, ou bien de la concurrence…

En fait les milliardaires, les actionnaires les plus riches et leurs serviteurs dans les conseils d’administrations des sociétés, trouvent toutes sortes de prétextes pour augmenter les bénéfices réalisés au détriment des travailleurs et des consommateurs. C’est d’autant plus scandaleux quand les consommateurs sont des malades contraints de consommer des médicaments !

Voilà les conséquences désastreuses du capitalisme dans un pays riche ! Mais à l’autre bout de la planète, dans un pays pauvre comme le Congo, la situation des peuples est encore pire !

Ce n’est pas que le Congo soit pauvre ! Au contraire ! Le Congo est une des régions les plus riches de la planète, en ressources forestières et minérales, notamment en minéraux précieux nécessaires à l’industrie moderne. Mais depuis plus d’un siècle cette région est littéralement pillée par les sociétés capitalistes. Le roi Léopold II, puis tout le capitalisme belge, en ont largement profité. Ce furent les filières de l’ivoire et du caoutchouc, suivies jusqu’à aujourd’hui par celles du bois et du cuivre, du diamant, du coltan pour les téléphones portables et dernièrement du cobalt pour les batteries électriques dont la demande explose .

Ces richesses, au lieu d’enrichir la population, suscitent la convoitise des groupes capitalistes. Les guerres autour de ces ressources ont fait des millions de victimes rien que ces vingt dernières années.

La première ministre belge, en représentant des intérêts des capitalistes d’ici, a rendu visite au premier ministre congolais cette semaine et elle promet notamment la reprise de la collaboration militaire ! Comme si ce pays avait besoin d’encore plus d’armes.

Cela fait longtemps que le gouvernement congolais a perdu le contrôle sur l’ensemble du pays. Dans la région des mines, ce sont des bandes armées qui contrôlent des territoires et des groupes industriels qui font affaire directement ou indirectement avec certaines de ces bandes. Pas d’État, pas de droits de douane à payer, pas de droit du travail à respecter, pas de salaire minimum, pas de sécurité sociale, pas de tribunaux pour se défendre, pas de syndicat…

Les grandes sociétés de haute technologie s’y procurent leurs matières premières à moindre coût. Mais leur paradis est un enfer pour les enfants et les femmes qui creusent la terre à mains nues, dans d’innombrables mines artisanales sans soutènement, sous la surveillance de gardes chiourmes armés. Les accidents y sont fréquents, ensevelissant ces travailleurs quasi-esclaves.

Et tandis que l’Europe et ses Etats membres trouvent dans la voiture électrique le prétexte de soutenir les profits des grands trusts de l’automobile au nom de l’écologie, là bas, où sont extraits les ingrédients des batteries, des régions grandes comme la Belgique se transforment en déserts toxiques. L’eau charrie de la terre qui étouffe toute vie et des métaux lourds toxiques. Les travailleurs et les habitants des environs sont intoxiqués par la poussière  et contraints de boire de l’eau polluée. De plus en plus d’enfants naissent avec des graves malformations : « mains déformées, absence de nez, macrocéphalie » cite un article du journal Le Soir. Et les adultes sont de plus atteint de cataracte, l’opacification du cristallin, qui va jusqu’à devenir aveugle.

D’un bout de la planète à l’autre, c’est le pillage et la destruction pour enrichir quelques parasites financiers. Cette société basée sur la recherche de profit et sur l’exploitation d’un bout à l’autre de la planète, n’a pas d’avenir.

Mais cette dictature mondiale du capital n’est rien sans les travailleurs qui font tourner les usines, encodent les programmes informatiques, creusent dans les mines, transportent les marchandises…. L’humanité n’a pas d’autre choix que de se révolter. Et elle a déjà commencé à le faire. La classe des travailleurs renversera le capitalisme, expropriera les parasites capitalistes et mettra la société sur des bases enfin humaines !