Soins à la personne en Flandre : la privatisation passe… en force si nécessaire

Avec le scandale Orpéa, les médias ont parlé de la situation dans les maisons de repos. Or, ce sont aussi les jeunes accouchées, les personnes âgées à leur domicile, les personnes handicapées et tant d’autres usagers des services d’aide à la personne dont les soins sont menacés par la privatisation.

Ces services autrefois dépendants des mutualités ou des communes sont de plus en plus externalisés au profit de sociétés privées lucratives ou d’asbl.

L’Acod (la Cgsp flamande) dénonçait l’année dernière la commune de Kortessem (Limbourg) dans laquelle on ne peut tout simplement plus trouver une seule place en crèche publique. L’accueil de la petite enfance, ainsi que les autres services d’aide à la personne, ont été privatisés au profit de l’asbl i-mens.

A Ostende c’est carrément contre les avis juridiques de sa propre administration que Bart Somers, ministre des affaires intérieures flamandes, défend la privatisation des services d’aide à la personne du CPAS. 

Fin janvier, les syndicats ont remis le dossier au Conseil d’Etat pour faire casser cette décision. Ni Somers, ni le bourgmestre d’Ostende, Tommelein, ne se montrent le moins du monde inquiets. Ce qui est logique car tout va dans le sens de la privatisation : la pression des entreprises comme la soumission du personnel politique.

Ainsi vont les lois, les règles et les droits des travailleurs : ils ne valent que tant qu’ils sont activement défendus. Les entreprises privées s’imposent dans tous les secteurs et forcent la législation si nécessaire. Ce n’est que par la force que les travailleurs, quand ils arrêteront de subir, pourront les arrêter.