Depuis l’annonce de la fermeture de l’usine Audi à Forest, les dirigeants syndicaux matraquent le slogan démagogique « l’industrie est à nous ». Non, l’industrie n’est pas encore à nous ! Les actionnaires d’un groupe qui a réalisé 18 milliards d’euros de bénéfice net en 2023 s’apprêtent à envoyer des milliers de travailleurs à la misère pour faire encore plus de profits.
Mais selon les directions syndicales, les problèmes d’Audi sont causés par des problèmes de « stratégie industrielle ». Alors, ils ont toute une panoplie de solutions à proposer au patronat et au gouvernement.
Aux patrons, les directions syndicales appellent à “revoir la chaîne d’approvisionnement“, les cellules de batterie ne sont pas produites en Belgique, les patrons n’auraient pas pris le « bon tournant technologique », etc. Mais le patronat n’a que faire de ces bons conseils ! Pour les actionnaires d’Audi et de la maison-mère VW, il s’agit de faire passer leurs marges de 2% à 6% dans une période de crise économique, peu importe les conséquences pour les travailleurs !
Au gouvernement, les directions syndicales demandent un « plan industriel ». Ce qui revient à réclamer des subventions supplémentaires pour des capitalistes qui exigent des bénéfices… tout en refusant d’investir leurs propres capitaux, et en étant prêts à licencier pour augmenter encore leurs profits.
Il n’y a aucun intérêt commun entre les ouvriers et les actionnaires d’Audi. Ces derniers n’ont que leur profit en ligne de mire. Tant que les capitalistes domineront la société, ils tenteront sans cesse d’aggraver l’exploitation, et toute victoire des travailleurs ne sera que temporaire.
Ce qu’il faut aux travailleurs, c’est un plan de bataille pour se défendre contre l’offensive patronale et pour aller jusqu’au renversement du capitalisme. Pour se débarrasser définitivement de l’exploitation, et pour diriger toute la société eux-même !