Le capitalisme n’a pas d’avenir, les travailleurs et le communisme, si !

Lors des discours du premier mai, Georges-Louis Bouchez a accusé : « le PS aime tellement les pauvres qu’il en fabrique »… Bien sûr les gouvernements socialistes ont soutenu les patrons, petits et grands, qui sont responsables du chômage. Comme si, à son tour, l’exclusion de centaines de milliers de chômeurs dont, selon les propres estimations du gouvernement, deux sur trois ne retrouveront pas de travail, « ne fabrique­ra_» pas massivement des pau­vres !
Comme si la réforme des pensions, qui réduira les montants des pensions (jusqu’à 25% dans certains cas), n’allait pas appauvrir massivement les travailleurs après une vie de travail !
Et comment la pauvreté n’augmenterait-elle pas quand les entreprises, après avoir bloqué les salaires et pressuré les travailleurs, suppriment les emplois par dizaines de milliers dans le commerce, les banques, l’industrie, pour préserver leurs profits ?
Et comment le chômage n’aug­­menterait-il pas, alors que les gouvernements réduisent les services publics et ne remplacent pas ceux qui partent à la pension ?
Le gouvernement De Wever ne fait que prolonger l’offensive des patrons contre les conditions d’existence des travailleurs. Il impose des économies dans les pensions, la sécurité sociale, l’ensei­gnement, les transports publics au nom de « la rigueur » budgétaire, mais il creuse le déficit pour augmenter les cadeaux aux capitalistes, surtout dans les dépenses d’armement. Un déficit qui atteindra 4% du PIB (les richesses produites par les travailleurs) en 2025, et probablement autant en 2029. Et peut-être bien davantage si la guerre commerciale entre l’Europe et les USA aggrave la crise économique…
On entend déjà les excuses hypocrites des ministres expliquant que contrairement aux promesses électorales, il n’y a plus d’argent pour baisser les impôts « de ceux qui travaillent ». Hypocrites ! Menteurs ! Ils disaient qu’ils ne voulaient pas « laisser de dettes aux futures générations ». Ils leur préparent un avenir de dettes, de misère et de guerres.
Car renforcer l’industrie de l’armement, c’est renforcer l’appétit des capitalistes pour les profits de guerres aux dépens des populations.
Un rapport confidentiel de la Cour des Comptes révèle que l’achat de 440 blindés à la France en 2018 pour 1,5 milliard coûtera en réalité dix fois plus cher que prévu ! Et qu’en sera-t-il des achats des F-35, des blindés de John Cockerill, des systèmes anti-missiles de la Sonaca ? Le Conseil des ministres vient également d’approuver une dépense de 46 millions supplémentaires, sur un budget initial de 90 millions, pour la construction d’une agence du renseignement du Shape à Mons. Quel budget pour la construction de logements sociaux a augmenté de 50 % ?
Les moyens qui n’existent pas pour enseigner, soigner, loger la population, les gouvernements sont décidés à les trouver pour construire des engins de mort. Et pourquoi ? Parce que les capitalistes se préparent à se partager les marchés, les minerais, les territoires à coups de canons et de drones, par la guerre.
C’est par la guerre que la Russie et les États-Unis se partagent les richesses de l’Ukraine. L’accord, signé par les gouvernements américain et ukrainien, garantit aux entreprises américaines la part du lion dans l’exploitation des minerais, du gaz et du pétrole ukrainiens, ainsi que dans les contrats de reconstruction du pays. Et tout cela au détriment de la population ukrainienne !
Au même moment, des millions de familles américaines sont confrontées aux conséquences de la suppression des programmes d’aides alimentaires par le gouvernement Trump. Les rayons des centres de distribution sont vides. Les centaines de milliers de travailleurs licenciés dans l’administration fédérale ont laissé des services qui tournent au ralenti. Les délais d’attente pour recevoir l’aide médicale ou sociale s’allongent en mois, voire en années !
Non, ce n’est certainement pas « pour la sécurité » de leur population que tous les gouvernements développent l’industrie de l’armement et préparent les futures guerres. Dans ce monde de concurrence, les capitalistes n’ont d’autre issue que la guerre pour accroître leur richesse au détriment des plus faibles, ou pour maintenir leur domination.
Aujourd’hui, en Belgique, en Europe, aux États-Unis, au Moyen-Orient, en Chine, comme en Ukraine, en Russie, les travailleurs subissent de plein fouet l’offensive des patrons, les coups des gouvernements, les conséquences des guerres commerciales ou des guerres nationales.
Les révoltes des travailleurs sont inévitables. Quand les travailleurs retrouveront la détermination de se défendre, ils retrouveront aussi la perspective de renverser le capitalisme pour construire un monde communiste sans exploitation ni frontières, un monde débarrassé des guerres et de la misère !