Depuis le 13 septembre, 33.000 travailleurs du groupe aéronautique Boeing aux Etats-Unis sont en grève pour obtenir 40% d’augmentation de salaire sur les trois prochaines années. Cette grève est une réponse au contrat présenté par la direction, qui promettait 25% d’augmentation en quatre ans, ce que les travailleurs ont jugé insuffisant pour compenser l’inflation ainsi que les avantages perdus ces dernières années, dont des prestations de santé et des pensions. Les travailleurs avaient aussi en travers de la gorge les licenciements massifs subis lors de la pandémie.
Boeing prétend manquer d’argent, mais le groupe a distribué 31 milliards de dollars de dividendes aux actionnaires et 43,5 milliards en rachat d’actions ces dernières années.
Ces dizaines de milliers de travailleurs montrent le chemin. Leur détermination massive à se battre contre leur patron a forcé la direction syndicale à faire volte-face et organiser la grève, alors qu’elle y était jusque-là opposée.
L’issue de cette mobilisation dépend, en partie, de son éventuelle contagion auprès des 117.000 autres travailleurs de Boeing aux USA, mais aussi à tout le prolétariat américain et du monde.