Gaza : les assassins en liberté

À Gaza, l’armée israélienne mène une guerre ouverte contre la population civile sans cesse déplacée, bombardée et affamée pour la pousser au désespoir et la préparer à l’exil forcé.

Le blocus de la bande de Gaza aggrave la famine et les quelques centaines de camions d’aide qui sont entrés sont très loin des besoins de la population. Pire, des tirs israéliens ont visé les distributions de nourriture chaotiques faisant plusieurs morts et des blessés.

Un historien qui a réussi à entrer et ressortir de Gaza dénonce comment l’armée bloque les convois, détourne l’aide, laisse agir des pillards, voire les protège. Il dénonce l’horreur et l’impossibilité de trouver de quoi se nourrir ou se soigner. Sur les 36 hôpitaux de l’enclave, 18 ont été rasés. Les autres fonctionnent à peine, sans médicaments, avec des installations détruites tandis que le personnel médical est lui aussi ciblé par les tirs.

Netanyahou et l’armée israélienne, soutenue militairement par les pays impérialistes, font tout pour rendre définitivement impossible l’existence des Palestiniens à Gaza mais aussi en Cisjordanie. Depuis plus de 75 ans, l’Etat israélien s’empare par la violence des terres palestiniennes.

Fin mai, le gouvernement israélien a annoncé la construction et la légalisation de 22 colonies supplémentaires en Cisjordanie, poursuivant sa volonté d’annexer totalement ce territoire. La colonisation s’est accélérée après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023. Des routes et des murs protègent les colons en liant les colonies entre elles et empêchant l’existence des villages palestiniens.

Malgré toutes les difficultés, une partie de la population israélienne proteste contre les massacres du gouvernement israélien. À Tel Aviv, des manifestations dénoncent les crimes de guerre et à Sderot, à quelques kilomètres de Gaza, 400 personnes ont brandi des pancartes : « Halte au génocide à Gaza ».

Le courage de ces manifestants montre qu’un autre avenir est possible où les peuples n’auraient pas à vivre dans la peur et les guerres en permanence.