Depuis deux mois Trump négociait avec les dirigeants iraniens la limitation de leur programme nucléaire. Finalement, il a donné son feu vert à Netanyahou pour attaquer l’Iran.
C’est une étape de plus vers la guerre généralisée. Pour les populations du Moyen-Orient, après les bombardements systématiques sur Gaza, le Liban, la Syrie, l’Irak, c’est une plongée supplémentaire dans la barbarie.
La seule alternative au chaos engendré par les gouvernements qui engagent les guerres, c’est la révolte des peuples contre l’impérialisme !
Il n’y a pas d’autre voie. Les impérialistes ne s’arrêteront pas. Au nom des intérêts des banquiers et des actionnaires des multinationales, les dirigeants des pays impérialistes, USA en tête, et derrière l’Angleterre, la France, l’Allemagne… et aussi la Belgique, sont prêts à toutes les atrocités !
Que ce soit le massacre des Palestiniens, les bombardements sur le Liban, la déstabilisation de la Syrie, les frappes au Yémen et maintenant la guerre contre l’Iran… c’est le régime d’extrême droite de Netanyahou qui les met en œuvre, mais ce sont les pays impérialistes les plus puissants, USA en tête, qui les soutiennent, voire les décident.
Leurs objectifs sont toujours les mêmes : mettre la main sur les ressources, les matières premières, les routes commerciales, et dominer leurs concurrents. C’est ce système, basé sur la propriété privée, l’exploitation et la concurrence, dont il faut se débarrasser. Car voilà plus de 150 ans que cela dure !
Depuis la fin du 19e siècle les capitalistes des pays riches n’ont jamais cessé de faire la guerre partout où ils pouvaient arracher du profit et exploiter des populations.
Au Proche et au Moyen Orient, l’Angleterre, la France, l’Italie, se sont partagés l’empire turc (empire ottoman). Ils se sont imposés aux populations par la force pour les exploiter. Au cours du 20e siècle, les bombardements et les interventions militaires ont frappé tous les pays de la région : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Soudan, Palestine, Syrie, Irak…
Aucun peuple n’y a échappé. Aucun « cessez-le-feu », aucune « résolution diplomatique », aucune déclaration de l’ONU n’a pu empêcher la violence des armées capitalistes pour imposer leur domination et assurer leurs profits.
Seules les révoltes des peuples ont commencé à ouvrir d’autres perspectives que la domination des impérialistes ! Surtout après la révolution ouvrière communiste de 1917 en Russie.
Dès les années 1920, une révolte partie d’Égypte s’est étendue à la Syrie, au Liban et jusqu’en Irak, ébranlant les régimes sur lesquels s’appuyaient les impérialistes ! Autour de 1936, au même moment où la classe ouvrière relevait la tête en Europe, les travailleurs des pays arabes se soulevaient dans une vague de grèves, de révoltes et de manifestations qui s’est répandue du Maroc à l’Irak en passant par la Tunisie, l’Algérie, la Syrie, l’Égypte et la Palestine !
A la fin de la deuxième guerre mondiale, la classe ouvrière de nombreux pays s’est révoltée, et ce n’est qu’au prix de massacres que les puissances européennes ont maintenu leur domination.
Des révoltes n’ont jamais cessé d’éclater. Mais le stalinisme a empêché que la classe ouvrière mène une lutte pour renverser leur bourgeoisie et prendre le pouvoir, et ce sont finalement les mouvements nationalistes d’abord, et religieux ensuite, qui se sont retrouvés à la tête des États.
Le stalinisme avait détruit les partis ouvriers, communistes et révolutionnaires qui auraient pu ouvrir d’autres perspectives en unifiant les peuples révoltés dans une lutte contre l’impérialisme, en dépassant les frontières nationales tracées par les impérialistes.
Quant aux pouvoirs héritiers plus ou moins lointains du stalinisme, comme en Russie et en Chine, ils se sont intégrés au capitalisme et n’apportent aucune solution à l’humanité.
Face à la crise du capitalisme et à la généralisation des guerres, c’est la perspective de révolution contre le capitalisme qu’il faut retrouver. Et cela passera par la reconstruction de partis ouvriers révolutionnaires, qui sont les seuls qui peuvent permettre aux travailleurs, non seulement de renverser des régimes dictatoriaux, de mettre fin à l’impérialisme qui domine la planète, et de construire un monde débarrassé de la barbarie.
Il est certain que les peuples de Palestine, d’Iran, d’Israël, et d’ailleurs, n’accepteront pas éternellement de faire les frais des massacres, des guerres, de la misère et des déplacements de population. Des révoltes éclateront.
La reconstruction de partis ouvriers révolutionnaires est nécessaire. Et ici, même si la guerre n’est pas encore là, il faut se préparer et s’organiser. D’abord pour défendre nos intérêts de travailleurs, contre nos propres capitalistes, et c’est aussi le moyen d’aider au développement de partis révolutionnaires dans d’autres pays.