Contre l’offensive des gouvernements et des patrons, la force des travailleurs !

Parmi les manifestants du 14 octobre : des chômeurs qui ont reçu leur lettre d’exclusion, des prépensionnés qui découvrent que leur pension est diminuée de plusieurs centaines d’euros, des parents d’étudiants qui devront payer davantage pour le minerval.

« Faire travailler plus pour faire gagner moins », voilà le mot d’ordre de ce gouvernement au service des patrons.

Les ministres aident simplement les patrons à pressurer toujours plus les travailleurs. Le gouvernement facilite les licenciements en diminuant la durée des préavis, tout en excluant les chômeurs par dizaines de milliers pour les contraindre à accepter les pires emplois. Le but est d’imposer plus de bas salaires et de permettre aux patrons d’exiger encore plus de flexibilité et de charge de travail. Alors que déjà aujourd’hui, les conditions de travail sont beaucoup trop dures !

Les travailleurs doivent se défendre !

Déjà, des mouvements de grève dans des magasins Ikea dénoncent l’accroissement de la charge de travail. Les travailleurs d’Alysse Food, à Seneffe, ont fait grève plus de trois semaines suite à l’annonce de licenciements collectifs, alors qu’ils font partie d’un groupe multimilliardaire ! Les travailleurs des usines Clarebout Potatoes en France, dans le Hainaut et en Flandre occidentale font grève pour se défendre face à une famille d’actionnaires qui engrange des milliards lors de la vente de son entreprise à un groupe américain.

Ces réactions restent pour le moment isolées. Les directions syndicales freinent le regroupement des luttes en dispersant les mobilisations. C’est le contraire de ce qu’il faudrait faire !

En réalité, les directions syndicales ne veulent pas aider les travailleurs à unifier et approfondir leurs luttes. Les dirigeants syndicaux sont avant tout préoccupés de garder le contrôle de la colère: ils ne veulent pas faire payer le patronat. Leur politique est de tenter de faire croire que la solution serait un bon gouvernement « de gauche », avec les socialistes soutenus par les écologistes, voire le PTB.

Les dirigeants syndicaux prétendent qu’un tel gouvernement serait à l’écoute des besoins des travailleurs, ou au minimum qu’il serait « moins pire ». C’est un mensonge qui ne sert qu’à détourner le mécontentement des travailleurs vers le terrain électoral, alors que la véritable force des travailleurs est de s’organiser et de se mobiliser dans les entreprises, là où ils créent les richesses.

Aucun gouvernement, de droite ou de gauche, ne prendra la défense des intérêts des travailleurs et des pauvres. Les gouvernements de Macron en France, de Geert Wilders aux Pays-Bas, de Merz en Allemagne, de Starmer au Royaume- Uni, de Trump aux États-Unis, n’ont pas les mêmes couleurs politiques. Pourtant ils appliquent tous, sous différentes formes, une politique offensive contre les classes laborieuses.

Les politiciens invoquent la dette comme prétexte à l’austérité ? Mensonges ! La vérité, c’est que ces gouvernements ont besoin d’argent car ils se préparent à des guerres et veulent faire payer la population pour les dépenses militaires.

Ces guerres n’ont pas pour but de défendre la population mais la compétition des capitalistes pour les marchés, les richesses, la domination sur l’Ukraine, le Moyen-Orient, l’Afrique…

Aujourd’hui, pour augmenter les budgets militaires, chaque gouvernement veut prendre sur la pension de la mère, sur l’indemnité maladie du père, sur l’allocation de chômage du frère, pour demain enrôler le fils à l’armée et l’utiliser comme chair à canon !

L’avenir du capitalisme ne réserve qu’une vie de misère et de guerre à tous les peuples. Dans les pays pauvres, les révoltes contre cette réalité se multiplient, au Népal, au Maroc, à Madagascar. La jeunesse ne supporte plus l’arrogance des riches alors que leurs familles sont confrontées à la misère, au chômage, au manque de logements, au délabrement des écoles, des hôpitaux, des services publics ! Les massacres et l’expropriation des terres des Palestiniens écœurent des millions de personnes qui manifestent leur solidarité avec les victimes de cette oppression.

La situation en Belgique, comme partout dans le monde, nécessite des luttes importantes des travailleurs. Et le but des grèves et des manifestations ne peut pas être seulement de remplacer au gouvernement, une équipe politicienne par une autre ! C’est le pouvoir que les travailleurs doivent prendre, en l’enlevant aux capitalistes.

Une lutte qui se développe dans cette direction ne peut venir que « d’en bas ». Et pour commencer, les travailleurs doivent s’organiser et contrôler leurs propres luttes contre l’exploitation, même s’il faut passer au-dessus des directions syndicales qui se refusent à mettre en cause le système capitaliste.