Les foyers de guerre se multiplient. Chaque semaine, chaque jour on entend les échos du chaos, de la barbarie dans laquelle sont enfoncées les populations de Gaza, d’Iran, d’Ukraine, de Russie, du Congo, du Soudan,…
Ce chaos, cette barbarie ne sont pas des fatalités ! Si les Gazaouies meurent de faim et sous les balles et les bombes, si les Iraniennes angoissaient sous les bombardements, si la jeunesse est décimée dans la boue des tranchées d’Ukraine, c’est uniquement pour les intérêts économiques et politiques des milliardaires capitalistes !
Les actionnaires des banques et des multinationales qui se tiennent derrière les Trump, les Netanyahou, les Macron, etc exigent de leurs États que tout soit fait pour garantir leurs profits et leur domination sur la planète, même si pour cela il leur faut mettre la terre à feu et à sang !
En fait, les capitalistes ne laissent aux populations du monde entier qu’une seule alternative : soit se résigner à la crise, au chaos et à la barbarie, soit se révolter d’abord pour défendre son travail, son salaire et finalement pour en finir avec la société capitaliste et construire une société nouvelle, débarrassée de l’exploitation et de la course au profit !
Ici, en Belgique, les capitalistes n’exigent pas encore que l’on meure sous les bombes, mais ils exigent déjà que l’on crève au travail !
Chaque semaine, le gouvernement annonce des réformes qui vont détruire encore plus les conditions de vies et de travail de la classe ouvrière.
Le gouvernement supprime l’interdiction du travail de nuit qui, jusqu’ici, n’était autorisé qu’ « exceptionnellement ». Cela n’empêchait pas les patrons d’exiger d’un travailleur sur dix de s’y soumettre ! Mais désormais, le travail de nuit sera possible dans tous les secteurs, sans aucune restriction ! Or le travail de nuit tue ! Il réduit de 5 à 8 ans l’espérance de vie et augmente les risques de maladies graves ! Dans certains secteurs, comme les hôpitaux, il est bien sûr nécessaire, mais dans la majorité des cas, il est dicté par la seule logique du profit !
Tout comme les heures supplémentaires ! Et c’est à ce titre que le gouvernement entend faire passer les heures supplémentaires dites « volontaires » de 100 à 360 heures par an. Ces heures sont une véritable arme dans la main des patrons ! Appeler « volontaires » des heures supplémentaires imposées sous la menace du licenciement et des salaires insuffisants, c’est de l’hypocrisie pure et simple ! Si elles sont généralisées, c’est aussi que ces heures n’imposent aux patrons aucun repos compensatoire et souvent aucun sursalaire ! Cette réforme, c’est en réalité 360 heures d’exploitation en plus par an, un peu plus de 1h20 chaque jour !
Alors pour forcer l’acceptation de cette exploitation aggravée, le gouvernement a réduit l’accès aux indemnités de chômage. Près de deux cent mille travailleurs vont en être exclus ! Mais la misère et l’exclusion sociale tuent tout autant que l’exploitation !
Et la réforme du chômage est aussi une arme pour faire baisser les salaires ! La réforme impose d’accepter les emplois prétendument « convenables ». Ce critère est en partie fixé sur le montant du salaire proposé. S’il est au moins égal à neuf dixième du montant des indemnités de chômage, l’emploi est considéré comme « convenable ». Ainsi, pour les travailleurs seuls, impossible de refuser les salaires de misère sans prendre le risque d’être exclus du chômage. Voilà comment les patrons vont faire baisser les salaires de tous !
A cela, il faut ajouter la limitation de la « norme salariale » à 0% , c’est-à-dire que les salaires ne pourront pas augmenter au-delà de l’indexation automatique, toujours en retard sur la hausse des prix. Sans compter les réformes des pensions, celles qui concernent les malades de longues durées, de la fonction publique…
Mais tout comme la guerre mondiale à laquelle nous préparent les dirigeants capitalistes, ces réformes ne sont pas des fatalités ! Ce ne sont que les deux faces d’une même politique : celle de la classe capitaliste qui cherche à augmenter ses profits en temps de crise ! Les travailleurs n’ont pas à s’y résoudre !
Tous ceux qui veulent s’y opposer, ici et dans tous les pays, doivent s’organiser, pour préparer les luttes, et les révoltes à venir. Voter “à gauche” ne résout rien, le PS et le Vooruit l’ont démontré à chaque passage au gouvernement, eux aussi sont intégrés au capitalisme, imposent l’austérité et défendent le militarisme.
Pour que les travailleurs se défendent, il faut que les luttes, les prochaines grèves, les prochaines manifestations, ne soient pas limitées à un seul jour ou à un seul secteur, mais visent au contraire à s’étendre toujours plus ! C’est le seul moyen qu’ont les travailleurs pour gagner collectivement la force et la détermination de contester le pouvoir de la classe capitaliste sur nos vies !