« Accord sur la crise de l’accueil » : pas d’accord !

Le gouvernement a annoncé avoir enfin conclu un accord sur la crise de l’accueil des demandeurs d’asile contraints de dormir dehors depuis des mois. Pour certains politiciens, l’accord serait positif car il contient des promesses comme l’ouverture de nouvelles places d’accueil ou l’inscription dans la loi de l’interdiction d’enfermer des enfants. D’autres plus cyniques se réjouissent d’un accord scandaleux : une décision négative signifiera dorénavant la fin de l’accueil dans un délai de 30 jours seulement et l’abandon de toute aide matérielle, le regroupement familial sera limité, les régularisations collectives rejetées, etc.

En réalité, les quelques promesses de nouvelles places sont dès aujourd’hui en contradiction avec le manque de moyens mobilisés pour accueillir les demandeurs d’asile. Pour les 3 000 demandeurs d’asile qui dorment actuellement dans le froid, aucune solution d’urgence n’a été mise au point. Au contraire, une soixantaine de personnes qui avaient été chassées du Petit Château, ont été à nouveau expulsées par la police vendredi 10 mars alors qu’elles logeaient dans des tentes Allée du Kaai.

Voilà des années que les gouvernements qui se succèdent au pouvoir appliquent tous la politique de l’extrême droite en matière d’asile, une politique qui permet aux patrons de faire travailler des travailleurs immigrés sans papiers pour quelques euros de l’heure. Il est scandaleux que l’accueil des demandeurs d’asile ne soit pas organisé correctement. Il ne manque ni locaux ni moyens pour cela.