Pénurie de médecins, conséquence des politiques pro-patronales

En Flandre, un examen d’entrée limite l’accès aux études de médecine. En Wallonie et à Bruxelles, seul un étudiant sur deux recevra un numéro Inami, qui permet un remboursement des soins et des prescriptions par la sécurité sociale.

La ministre fédérale de la santé, Maggie De Block (OpenVLD), justifie cette politique en prétextant « qu’il y a trop de médecins ». Or, un rapport de son administration révèle qu’en 2012 le nombre réels de médecins effectivement en activité à temps plein n’était que 8 460 généralistes au lieu de 14 277.

Une situation qui ne pourra que continuer de s’aggraver du fait des restrictions, alors qu’avec 6,7 généralistes pour 10 000 habitants, la Belgique est en dessous du seuil de pénurie établi par l’OMS à 9 médecins pour 10 000 habitants.

En réalité, les ministres de la Santé, qu’ils viennent de l’OpenVLD ou du PS, s’appliquent à limiter le nombre de médecins pour limiter les dépenses de la sécurité sociale pour pouvoir continuer à baisser les cotisations sociales des employeurs… et augmenter les dividendes versés aux actionnaires.