Pour améliorer leur sort, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes !

Emmanuel Macron a été réélu président de la République en France. Malgré les cinq ans qu’il vient de passer à la présidence, au service des plus riches, en faisant reculer le niveau de vie des travailleurs notamment par la baisse des retraites et des allocations de chômage, il a été réélu face à la candidate d’extrême droite, la millionnaire et raciste Marine Le Pen.

Après le premier tour des élections, Macron s’est posé en rempart contre l’extrême droite, alors qu’elle sort plus forte de son quinquennat ! Macron est un ennemi déclaré des travailleurs et son élection n’éloigne en rien la menace de l’extrême droite car la défaite électorale de Le Pen ne doit pas masquer sa progression, la pression croissante de ses idées nauséabondes sur la société et les forces réactionnaires installées au cœur même de l’appareil d’État, au sein de la police et de l’armée. 

L’extrême droite se renforce à l’occasion de la crise qui pousse une partie croissante de la population dans la misère. Pour maintenir ses profits, la bourgeoisie peut avoir besoin de gouvernements de plus en plus autoritaires prêts à faire taire les révoltes sociales à l’aide de la police ou de l’armée, complétés si nécessaire par des supplétifs venant d’extrême droite. Macron, en bon serviteur des intérêts de la bourgeoisie, n’y opposera aucune résistance.

Pour combattre sérieusement l’extrême droite, pour enrayer l’évolution réactionnaire de la société, il faut s’attaquer aux racines du mal, à l’organisation économique qui produit les inégalités, la pauvreté. Il faut renverser cet ordre social dominé par une minorité de riches privilégiés, ainsi que le système politique qui lui permet de se maintenir. 

Et les travailleurs, qui sont à la base de la création de toutes les richesses, qui font tourner toute la société, sont les seuls à pouvoir la changer. Ils sont la seule force pouvant ouvrir une perspective autre que le chaos économique et la guerre vers lesquels nous mènent les dirigeants actuels.

Il n’y a pas de raison de baisser les bras ou de se décourager. La force des travailleurs ne réside pas dans les urnes, elle réside dans leurs luttes collectives, les grèves et les manifestations. 

Pas plus en France qu’ici, ce ne sont les gouvernements qui ont le pouvoir. Ils se contentent de diriger dans l’intérêt de la bourgeoisie. C’est elle qui détient le réel pouvoir, car c’est elle qui fixe les salaires, qui embauche ou licencie, qui fixe les prix… en fonction de son seul intérêt privé. Avec l’aggravation de la crise économique, la lutte de classe menée par la grande bourgeoisie devient de plus en plus féroce. Pour sauver ses profits, la bourgeoisie est déterminée à faire payer les travailleurs, en augmentant les cadences, en licenciant, en augmentant les prix… et dans sa concurrence pour gagner de nouveaux marchés elle entraîne sans cesse le monde dans de nouvelles guerres.

Les travailleurs ukrainiens meurent aujourd’hui sous les bombes, comme les Irakiens hier, les Syriens et bien d’autres. Ceux de Russie subissent aussi une guerre qu’ils n’ont pas voulue et dans laquelle ils n’ont aucun intérêt. Les masses pauvres du continent africain sont poussées à la famine par l’envolée des prix alimentaires. Et dans les pays riches, comme ici, on paie déjà la guerre par l’inflation et le chômage et on sera peut-être poussé sur les champs de bataille demain.

Mais ce n’est pas une fatalité. Les travailleurs sont une force sociale immense. Ce qui leur manque, c’est de retrouver le moyen de s’organiser et de s’unir pour se battre pour leurs intérêts collectifs. Il faut renouer avec les perspectives de la révolution sociale et reconstruire un parti qui soit une organisation de combat. Une organisation qui soit à la fois capable de défendre les intérêts du monde du travail dans toutes les luttes quotidiennes et prête à aller jusqu’au bout en se fixant l’objectif du renversement du capitalisme. Seules les luttes des travailleurs feront reculer le patronat, la grande bourgeoisie et leurs commis politiques. Notre avenir dépend de nous tous !